Érotisme Fétichisme Hardcore Bondage SM
Mireval, Languedoc, 1582. Les guerres de religion ravagent le royaume de France et la chasse aux sorcières est à son apogée. Pour les jeunes femmes aux moeurs libres, la période est pleine d’embûches.
Chapitre 1 : L'échafaud de Mireval
Chapitre 2 : L'effroi d'Isabeau
Chapitre 3 : La pendaison
Chapitre 4 : Les amoureux
Chapitre 5 : Un refus lourd de conséquences
Chapitre 6 : Une sombre prison
Chapitre 7 : La flagellation
Chapitre 8 : Le chevalet
Chapitre 9 : En cage
Chapitre 10 : Esclave du comte
Chapitre 11 : Une nuit agitée
Chapitre 12 : La douleur et l'ennui
Chapitre 13 : Le dressage est réussi
Chapitre 14 : Les feintes d'Albane
Chapitre 15 : Le comte et le prêtre se querellent
Chapitre 16 : Réduite au silence
Chapitre 17 : Une initiative hasardeuse
Chapitre 18 : La douleur mais l'espoir
Chapitre 19 : Délivrance nocturne
Chapitre 20 : En fuite
Chapitre 21 : A travers les Cévennes
Chapitre 22 : Nuit dramatique à l'auberge
Chapitre 23 : Le partage du butin
Chapitre 24 : Le retour à Mireval
Chapitre 25 : Une terrible accusation
Chapitre 26 : L'épreuve du pal
Chapitre 27 : Albane est clouée
Chapitre 28 : Nue sur la croix
Chapitre 29 : Les derniers moments de la condamnée
Chapitre 30 : Dénouement
La belle Isabeau est suspectée d’être protestante et guérisseuse. C’est pour cette double raison qu’elle se retrouve sur l’échafaud, exposée à la vindicte publique. En ce dimanche de février, son châtiment doit avoir lieu. Un spectacle que ne raterait pour rien au monde Madeleine Veissebière, la poissonnière. Elle espère que cela servira d’édification pour sa fille, la ravissante blonde Albane. Dans la rue, celle-ci est troublée lorsqu’elle croise le regard libidineux de l’acolyte Gérard, qu’elle a connu sur les bancs de l’école, et le visage sévère de son collègue, le sinistre Armand.
La punition d’Isabeau est orchestrée par deux hommes : le curé du village, prêtre intransigeant, qui se nomme Albéric Maurey ; le sergent de la garde, le mauvais Raoul Miette. Si le second semble s’amuser du sort réservé à la sorcière, le premier déclame comme si l’apocalypse était sur le point d’advenir. Deux instruments de mise à mort ont été installés sur l’estrade : une corde et un pal. Le prêtre informe les spectateurs et la condamnée, malgré les supplications de cette dernière, que c’est par le pal qu’elle est destinée à mourir.
Grâce à l’intervention du comte Raymond de Mireval, Isabeau échappe au supplice de l’empalement. Les villageois assistent finalement, certains joyeux, d’autres dévastés, à la pendaison d’Isabeau, sans doute ni sorcière ni protestante. De son côté, Albane est perplexe. Que penser de la mort de cette femme ?
Albane a un petit ami. Il s’appelle Léandre Vautier, est le fils du tisserand et sait charmer les jeunes filles grâce à son luth et son joli minois. Albane n’est pas si innocente et sait comment le satisfaire sans risque pour sa propre personne. Ils se donnent fréquemment rendez-vous à l’écart du village, au milieu des ruines médiévales.
Mais Albane a également éveillé les désirs du comte de Mireval. Celui-ci, sûr de son pouvoir, se permet de lui proposer une invitation dans son château au vu et su de sa mère. Mais Albane n’a que faire de ce vieil homme et le repousse avec inconséquence. La nuit-même, le rendez-vous avec son amoureux tourne mal. Elle est assaillie par Raoul Miette et un de ses hommes de main, le spadassin Jean Labourde. Bien entendu, tous deux sont au service du comte.
Après sa capture, Albane se réveille dans de sinistres geôles. Elle a à peine le temps de reprendre ses esprits que deux religieux surviennent. Elle reconnaît Gérard et Armand. Mais ceux-ci ne s’arrêtent pas devant sa cellule. Ils sont venus pour emmener Constance. La malheureuse a le visage ensanglanté. Trois heures plus tard, les deux compères sont de retour. Et cette fois, c’est au tour d’Albane d’être sortie de sa cellule et promptement déshabillée.
Albane est attachée nue et à genoux sur une petite table en bois, les mains attachées dans le dos. Il est clair que les intentions des deux religieux sont malveillantes. Ses questions et les appels qu’elle lance avec les yeux à Gérard restent sans effet. Quant à Armand, il la fixe avec un air qui ressemble à du mépris. Puis, la flagellation commence sur ses fesses nues. Elle se met à crier et à pleurer. Ses bourreaux lui déclarent qu’elle est là pour devenir docile. Après quelques minutes, la punition s’arrête. Elle est alors traînée par la chaîne reliée à son cou jusqu’à un chevalet. Malgré ses protestations d’innocence, elle est y est fixée sans ménagement par Gérard et Armand qui semblent prendre bien du plaisir à ses différentes opérations.
Les deux religieux actionnent le mécanisme du chevalet et Albane se retrouve les jambes largement écartées, totalement offerte. Armand lui introduit un objet en métal dans le sexe en la traitant de putain. Quant à Gérard, il reprend la flagellation, cette fois sur ses seins. L’épreuve de la jeune femme se poursuit dans la douleur. Mais soudain, tout s’arrête. Le curé Maurey arrive et donne des instructions. Sa voix exprime une certaine irritation. Albane est détachée du chevalet. Mais ce qu’on lui réserve à présent n’est guère plus réjouissant : une cage.
Albéric Maurey n’a aucune explication à donner sur la situation de la prisonnière et les accusations qui pèsent sur elle. Il déclare simplement que si elle obéit tout se passera pour le mieux. Albane rentre dans la cage à quatre pattes. Elle est obligée de se positionner les jambes recroquevillées tant cette nouvelle prison est petite. Des panneaux de bois se referment sur la jeune femme qui se retrouve dans l’obscurité. Elle sent toutefois qu’on la transporte durant un long moment. Ce qu’elle ne voit heureusement pas, c’est le corps de Constance empalé sur la place publique.
Lorsqu’Albane est sortie de son étroite prison, elle se rend compte qu’elle se trouve en présence du comte dans sa luxueuse demeure. Ses deux agresseurs nocturnes sont également là, le sergent Raoul et le spadassin Jean. Après leur départ, Raymond de Mireval explique à la jeune fille sa nouvelle situation. Accusée d’hérésie, elle repose entièrement entre ses mains. Elle doit se montrer complaisante à l’égard des différents services qu’il va exiger d’elle. Nue, à genoux, les mains attachées dans le dos, elle écoute plus révoltée qu’effrayée. Son esclavage commence par une fellation qu’elle administre toutefois consciencieusement. Le comte semble satisfait d’elle et la félicite mais c’est aussitôt pour l’enfermer dans une nouvelle cage en fer.
Albane passe sa première nuit chez le comte ainsi, nue et enfermée dans la cage. Ce dernier ronfle à côté, confortablement installé dans son lit. Au beau milieu de la nuit, il la réveille et l’extirpe brutalement de sa prison. Autoritaire, il la positionne en levrette sur un coussin capitonné et la pénètre profondément. Albane est manipulée, retournée, écartée, secouée. Elle s’essaie à rentrer un peu dans le jeu du comte, lançant des petits cris de plaisirs et espérant ainsi l’amadouer.
La stratégie conciliante de la jeune femme n’est pas couronnée de succès car, les ébats terminés, Raymond de Mireval fixe sa captive sur un cruel dispositif. Il s’agit d’un petit tabouret composé d’un phallus de bois hérissé de demi-sphères métalliques. La tige lui rentre loin à l’intérieur du corps et des bracelets la maintiennent immobile, accroupie et les jambes écartées. Une fois cette épreuve terminée, le comte la ramène à sa cage. Pour tout vêtement, elle porte ses ballerines vertes qu’elle adore et, elle ignore pourquoi, que ses ravisseurs ont ramené. Seule et enfermée, la journée est longue. Albane cherche à comprendre le mécanisme d’ouverture de sa prison, qui ne comporte pas de cadenas, mais c’est un échec. Un frisson la parcourt lorsqu’elle voit le comte réapparaître. Quelle nouvelle et étrange pratique va-t-il lui imposer ?
Raymond de Mireval exige de sa captive une soumission complète. Elle doit se tenir à quatre pattes ou à genoux devant lui, les yeux baissés. Il ne l’autorise pas à porter des vêtements. Elle doit répondre de manière humble et polie. Elle est sortie de la cage uniquement pour être pénétrée. Albane cherche pour l’instant, non à s’évader mais à améliorer son quotidien. Par exemple, elle aimerait dormir dans le lit aux côtés du comte. Mais elle est invariablement replacée dans la cage dès que son maître n’a plus besoin de ses services sexuels. Elle n’est en effet plus qu’un jouet érotique et, d’ailleurs, même elle occupe son temps à se caresser durant de longues minutes. Elle pense également à sa mère et à Léandre. Auront-ils le pouvoir, le courage, les ressources de faire quelque chose pour elle ?
Les journées se suivent et se ressemblent pour Albane. Les nuits également. Le comte entre dans la chambre, sort la jeune fille de sa cage et lui demande de l’exciter. Elle doit danser à moitié nue, se trémousser avec sensualité. Elle poursuit sa stratégie de docilité, faisant semblant d’accepter son sort avec joie, espérant que le joug devienne moins rude. Elle n’hésite pas à user de son charmant rire et tente de sublimes déhanchements. Mais la séance se termine toujours de façon identique. Elle s’agenouille et satisfait son maître.
Cette nuit-là, Raymond de Mireval pénètre longuement Albane en levrette avant de l’enfermer à nouveau. Le lendemain, elle se retrouve attachée par le cou dans la grande salle, à genoux aux pieds du comte. Ce dernier ne s’embarrasse plus à tenir son existence secrète, il l’exhibe à présent comme son esclave. Du moins, aux personnes qui lui sont dévouées et au courant de la capture, comme Raoul et Albéric. Mais les deux sbires ont cette fois l’air contrarié. En effet, le curé déclare que la disparition de la jeune fille pose de nombreux problèmes et qu’elle doit être libérée. Un sourire illumine le visage d’Albane. Mais le comte douche immédiatement ses espoirs. Tonitruant, il renvoie Albéric Maurey à ses études de théologie et affirme qu’il ne consentira à aucun prix à se séparer de la jolie blonde.
Tenue en laisse à quatre pattes, Albane est ramenée dans la chambre et installée quelques heures sur le tabouret de bois dont le poteau central s’insère profondément dans son sexe. Immobilisée dans cette très douloureuse position, elle est de plus sévèrement bâillonnée avec un ustensile de cuir. Lorsqu’elle est relâchée, c’est en réalité pour être une fois de plus attachée dans la grande salle, à genoux et les bras croisés dans le dos, toujours muselée. Etrangement, elle se trouve dissimulée derrière un large panneau de bois auquel sa chaîne est reliée. Peut-être le comte a-t-il tenu compte des remarques du curé et fait-il preuve de prudence en la cachant à nouveau ? C’est alors que la porte de la grande salle s’ouvre bruyamment et qu’Albane entend une voix familière. Sa mère est là.
Aussitôt, une discussion houleuse s’engage entre le comte et la mère d’Albane. Raoul Miette est également présent et tente de calmer l’intruse. La jeune fille décide promptement d’agir. Elle s’élance contre le panneau de bois auquel elle est attachée et le fait basculer. Les trois protagonistes de l’altercation la découvrent avec stupeur. Sa mère pousse un cri horrifié mais le sergent sans scrupules la refoule vers la sortie. Quant à Albane, elle est violemment giflée par son ravisseur. Mais la correction ne fait que commencer. Ramenée dans la chambre, Raymond de Mireval lui ordonne de se déshabiller tandis qu’il s’empare d’une fine et souple baguette de bois qu’elle connaît bien.
Toute nue, Albane doit prendre diverses positions humiliantes et offrir son corps à une cruelle flagellation. Ses fesses parfaites, ses tendres petits pieds, ses superbes seins sont tour à tour fouettés. Redevenue totalement soumise, elle se positionne à genoux, la tête baissée et les mains dans le dos, attendant la suite de la punition. Mais le comte en assez et il la ramène dans sa cage. Si la journée a été éprouvante pour la jeune fille, toutefois, l’espoir est réapparu dans son esprit. Quelles conséquences la visite de sa mère aura-t-elle ?
La nuit suivante, alors que le comte s’est absenté et qu’elle est cloîtrée dans sa cage, Albane est réveillée par des bruits provenant de l’extérieur. Une angoisse mêlée d’excitation la traverse. Une ombre passe devant la fenêtre et elle comprend alors qu’un individu essaie de forcer l’ouverture. Avec fracas, Léandre fait irruption dans la pièce tel un chevalier. Aussitôt, il s’active pour crocheter la serrure qui retient sa bien-aimée derrière une grille. Le cœur de la jeune fille bat maintenant à un rythme effréné. Lorsque la délivrance survient, les deux amants ne peuvent s’empêcher de se serrer longuement dans les bras l’un de l’autre. Mais Albane ne peut remercier son sauveur car sa bouche est encore fermée par le cruel bâillon que lui a imposé le comte. Ensuite, c’est la fuite dans la nuit à travers Mireval endormi. La jeune fille tient cependant à dire au revoir à sa mère car elle a bien conscience qu’elle risque fort de ne pas revenir de sitôt dans la région. Les deux amants font donc une pause devant la poissonnerie où des adieux déchirants ont lieu.
Les fugitifs prennent ensuite la direction des ruines où ils avaient l’habitude de se retrouver à l’abri des regards indiscrets. Léandre a en effet minutieusement préparé son opération. Il a notamment prévu une tunique pour son amie. Il s’emploie également à la délivrer de ses attributs d’esclave. Albane enfile la tunique qu’elle trouve seyante mais qui possède un défaut, c’est qu’on ne peut la fermer. Puis, ils entament réellement leur voyage. Afin d’échapper à d’éventuelles poursuites, ils se dirigent vers les montagnes des Cévennes.
Les deux amants sont heureux de se retrouver et, si leur périple est constitué de journées de marche épuisantes, les nuits s’avèrent torrides. Après quelques jours de voyage à travers les montagnes, ils parviennent sur un plateau et découvrent une auberge isolée. Un peu de confort ne leur ferait pas de mal. Mais Léandre reste méfiant. Il propose d’entrer en éclaireur et qu’Albane reste dans un premier temps cachée. L’établissement n’est occupé que par les propriétaires, un frère et sa sœur, respectivement nommés Hamelin et Caroline. Cette dernière semble aguerrie car, découvrant le couteau que Léandre dissimule derrière son dos, elle sort aussitôt un glaive avec lequel elle entame plusieurs mouvements avant que son frère ne calme tout le monde et qu’ils s’attablent devant des chopes de bière.
Léandre tente de poser quelques questions subtiles dans le but de sonder ses interlocuteurs. Il souhaite en effet s’assurer qu’ils n’ont aucun lien avec le comte de Mireval. Mais cette prudence est ruinée par l’entrée en scène d’Albane qui a décidé de ne pas prolonger leur manège. Les deux amants se présentent comme des jeunes mariés qui vont rejoindre des cousins un peu plus au nord. Mais la tenue légère de la jeune fille et son extrême beauté ne peuvent qu’intriguer et fasciner leurs hôtes. L’alcool aidant, l’atmosphère se détend et, à la nuit tombée, une danse est improvisée dans l’auberge. Léandre, Hamelin et même Caroline ne semblent avoir d’yeux que pour contempler Albane. Soudain, la porte de l’établissement s’ouvre à grand bruit et une lumière aveuglante déchire la nuit. Il s’agit de Raoul Miette et de son sinistre homme de main Jean Labourde. Comment ont-ils fait pour retrouver leur trace aussi vite ? Mais ils n’ont guère le temps de chercher à répondre à cette question car un combat s’engage entre les deux spadassins et les occupants de l’auberge. Face à des guerriers professionnels, Léandre, Hamelin et Caroline sont rapidement vaincus, assommés ou blessés. Pour Albane, l’histoire se répète. Elle est à nouveau capturée.
Un très pénible retour se produit donc pour Albane et Léandre. Les mains attachés, enchaînés par le cou, ils marchent derrière le cheval du sergent de la garde qui ne cesse de leur faire la morale. Il déclare ainsi à la jeune fille que le comte est furieux et que sa punition sera exemplaire. Comme si elle ne s’en doutait pas ! Quant à Jean Labourde, il ne peut détourner son regard du magnifique corps qui est exhibé devant lui. En effet, pour rajouter à son humiliation, Raoul Miette a décidé que la jolie blonde ferait le voyage entièrement nue. Lors de la première pause, Albane est fixée sur le sol par des cordelettes reliées à des piquets de bois, les jambes et les bras largement écartés, offerte ainsi à la pénétration des deux spadassins qui prennent longuement leur plaisir. Elle apprend à cette occasion qu’elle n’est plus l’esclave du comte mais une condamnée. Léandre, révolté, ne peut que constater l’outrage qui est fait à sa bien-aimée.
La route se poursuit à travers les montagnes des Cévennes, les deux captifs toujours cruellement attachés. Fatigué des insultes de Léandre, Jean Labourde lui a rasé la tête avec son épée. Le jeune homme a été durement touché par cette épreuve. La première nuit, Albane doit à nouveau satisfaire ses ravisseurs, cette fois par une fellation. Elle suce consciencieusement afin de ne pas les mécontenter et se faire brutaliser. Et en effet, les deux sbires sont ravis et déchargent leur semence sur le visage de la jolie blonde. Finalement, au bout de quelques jours, ils sont de retour à Mireval.
Les fugitifs sont immédiatement enfermés dans les geôles des religieux où ils retrouvent Madeline, la mère d’Albane, qui a douloureusement pâti de la tentative d’évasion de sa fille. Mais les deux femmes sont heureuses de pouvoir profiter de leurs retrouvailles, même si elles savent qu’elles sont temporaires et que futur s’annonce bien sombre. Dès le lendemain, les évènements s’accélèrent. Albéric Maurey et ses deux acolytes viennent chercher la jolie blonde. Léandre et Madeleine lui adressent d’ultimes paroles qui se veulent réconfortantes avant que la jeune fille ne se retrouve dehors. Le soleil brille sur la place du village où sont réunis quelques habitants, notamment le comte. Sur l’échafaud, un curieux cadre en métal a été disposé. Albane y est installée à l’intérieur, nue et exposée aux regards des villageois. Elle passe ainsi la fin de la matinée et doit subir le discours accusateur du prêtre. Elle apprend ainsi qu’elle est accusée d’hérésie et que son châtiment est la peine de mort. La sentence sera rendue en public le jour-même. Alors qu’elle n’a aucune idée de ce en quoi consiste le protestantisme. Mais nul mot n’est prononcé sur sa relation avec le comte ou sa fuite.
En début d’après-midi, le supplice commence. D‘abord par l’empalement. Un large et court pieu lui est ainsi enfoncé dans le fondement. Les hurlements de la jeune fille terrifient les villageois lors de cette opération. Albane reste une heure, pliée en deux, avec le douloureux ustensile dans l’anus. Dévastée, la jolie blonde s’effondre sur le sol à la fin de l’épreuve. Mais ce n’est qu’une première étape. En effet, une croix a également été dressée et Albane sait qu’elle lui est destinée.
Raoul Miette attrape vigoureusement la condamnée par les jambes puis la traîne vers la croix qui a été déposée sur le sol. C’est le moment que choisit le prêtre pour faire un nouveau sermon. Son adhésion au protestantisme est martelée même si personne dans le village ne croit à cet argument. Ensuite, le sergent de la garde, clous et maillet en mains, se prépare pour la seconde partie du châtiment, la crucifixion. Il est aidé pour cela par le comte et par Albéric Maurey. Il faut en effet tenir solidement les jambes et les bras de la jeune fille. Un premier clou est enfoncé dans le poignet gauche de la fragile blonde qui se met à hurler et à se débattre comme une forcenée.
Malgré les cris déchirants de la jeune femme, Raoul Miette continue à clouer sans états d’âme. Après l’avoir fixée à la croix par les deux poignets, il s’attelle à ses jolis pieds. « La fugitive est châtiée » déclare le sergent. « L’hérétique », rectifie le prêtre. « La salope », conclut le comte. Puis, la croix est redressée et Albane rivée et exposée. Parmi les villageois, les sentiments sont contradictoires. Il se mêle l’horreur, l’excitation et la peur d’être le prochain.
Albane reste clouée toute l’après-midi et ses forces commencent à décliner. Ses bras la font terriblement souffrir et son sang s’écoule inexorablement. A la nuit tombée, elle est très affaiblie et la plupart des spectateurs n’attendent pas son trépas et sont déjà partis. Elle mourra seule, juste gardée par le spadassin Jean Labourde. Celui-ci a d’ailleurs l’idée de profiter une dernière fois de la jolie blonde et, après s’être défait de son armure, il s’agrippe à la croix et vient pénétrer la crucifiée. Cet ultime outrage fait craquer la jeune femme qui éclate en sanglots, aussi bien de rage que de douleur et de désespoir.
Après son forfait, Labourde traite Albane de tous les noms, putain, hérétique et sorcière notamment puis lui annonce avec un sourire mauvais qu’il va abréger son supplice. Empoignant son épée, il en dirige le tranchant vers le ventre de la crucifiée. Pourtant, c’est bien le spadassin qui pousse un hurlement et non la jeune femme. En effet, une flèche surgie de la nuit vient de transpercer le cou du vilain personnage. Un second projectile lui traverse l’abdomen et, après un râle grotesque, il s’écroule, mort. Albane est à moitié inconsciente et comprend seulement que quelqu’un est venu la délivrer. Une fois déclouée, elle est emportée dans les bras de sa libératrice qui n’est autre que Caroline. Fin